Augmentation de capital : INVESTISSEZ SOLIDAIRE pour un fort impact social !
Publié le 10 mars 2020
Bonnelles est une petite ville de 2000 habitants située en Île-de-France, à l’entrée du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Un peu excentré, en pleine forêt, l’ancien monastère des Orantes se dresse au milieu d’un terrain de plus de 18 hectares.
La bâtisse est aujourd’hui devenue un centre HUDA, un centre d’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asiles, géré par le pôle “Réfugiés” d’Habitat et Humanisme. Il accueille 123 hommes isolés, venus du Tibet, d’Afghanistan, d’Afrique subsaharienne et d’Afrique de l’est. La reconversion du monastère a été précipitée par par les besoins en places d’accueil pour des personnes en situation de migration.
Progressivement délaissé par la Congrégation qui en était propriétaire, le site est repris en 2016 par Habitat et Humanisme, et un centre est ouvert, dans l’urgence, pour accueillir des familles qui vivaient dans le campement démantelé de la Lande à Calais et en provenance d’Allemagne. Le maire de Bonnelles, Guy Poupart et ses équipes, les autorités préfectorales et Habitat et Humanisme s’organisent pour apporter des conditions d’hébergement décentes aux réfugiés. Les habitants de la ville ouvrent les bras aux migrants qui s’installent.
“En tant que maire, je suis très fier de mes habitants. Les gens m’écrivent pour me dire qu’ils sont fiers d’être brunnellois parce que tout se passe bien. C’est une aventure humaine extraordinaire. On se sent utile.”
Guy Poupart, maire de Bonnelles
Une association, SAM pour Solidarité Accompagnement des Migrants, est vite créée. Des bénévoles, venus de Bonnelles et des villages alentours, se relaient pour donner des cours de français. Des livres méthodologiques sont même édités spécialement par l’association.
Au-delà de l’apprentissage de la langue, essentiel, de nombreuses activités sont mises en place, sans stratégie pré-établie mais en valorisant les compétences des volontaires: des ateliers médias, musique ou dessin, du jardinage, de la danse, du chant a capella, des participations à des courses à pied ou à des tournois de foot, des repas solidaires, des visites culturelles, des stages vidéo, etc.
Des espaces communs ont été aménagés pour couvrir les besoins des demandeurs d’asile. Un “magasin”, surnommé avec humour le Zara market, regorge de vêtements donnés par des particuliers dans lesquels les résidents peuvent piocher, mais manque de chaussures !
Une salle de musique donne accès à des instruments de différents pays, et une salle de sport propose quelques machines de musculation.
Des résidents s’occupent d’un petit potager, du poulailler et des chèvres.
Aujourd’hui, les hommes hébergés dans le centre de Bonnelles attendent de savoir si l’asile leur sera accordé. Une équipe d’une dizaine de professionnels, composée de juristes, de travailleurs sociaux, d’une maîtresse de maison, d’un technicien de maintenance, et de deux réfugiés embauchés pour la restauration et l’entretien, accompagnent les résidents et font vivre ce centre.
De gros travaux de rénovation démarrent cette année afin de pérenniser l’accueil et de moderniser le site. Une évolution de ce lieu qui ouvrira probablement une nouvelle page de son histoire.