Ce mardi, Habitat et Humanisme a reçu le trophée « Logement et Territoires » d’Immoweek dans la catégorie solidaire pour sa résidence intergénérationnelle Jean-Paul Fontan. En amont de la cérémonie, Céline Beaujolin, Directrice générale d’Habitat et Humanisme, a participé à un débat autour des solutions face à la crise du logement.
Publié le 8 février 2024
Agnès Harter, chargée du suivi d’opération immobilière chez Habitat et Humanisme Midi-Pyrénées, a réceptionné le prix ce matin, aux côtés de Céline Beaujolin, directrice générale d’Habitat et Humanisme.
Les Trophées Logement et Territoires ont pour objectif de récompenser et de mettre en valeur les projets ainsi que les professionnels, hommes et femmes, qui ont fait vivre le secteur et ont contribué à son développement, son innovation et son rayonnement.
La résidence Jean-Paul Fontan, nommée en mémoire d’un bénévole engagé auprès de l’association locale, constitue un projet ambitieux tant d’un point de vue social, architectural qu’environnemental.
Elle totalise 36 logements alors que la plupart des résidence Habitat et Humanisme n’en compte que 20 à 25. Dans une volonté de mixité et d’inclusivité accrues, elle rassemble une pension de famille, une résidence sociale, des logements neufs classiques complètent aussi l’ensemble.
Le complexe d’une surface de 1200 m2, dont 200 m2, d’espaces collectifs a été entièrement pensé pour favoriser les rencontres et les échanges autour de salles d’activités et de lieux de vie à l’instar du jardin.
Enfin, la résidence intègre un certain nombre d’innovations telles qu’un plancher à température modulable et des panneaux photovoltaïques qui diminuent significativement le coup écologique, de même que les charges énergétiques pour les habitants.
En amont de la cérémonie des Trophées Logement et Territoires d’Immoweek, Céline Beaujolin, Directrice générale d’Habitat et Humanisme, a participé au grand débat animé par Pascal Bonnefille, directeur des publications Immoweek, aux côtés de Meka Brunel (Fondation Palladio), Stéphane Dalliet (Nexity), Nicolas Desquinabo (Evapol), Jacques Ehrmann (Altarea), Anne-Sophie Grave (CDC Habitat), Marc-Antoine Jamet (maire de Val-de-Reuil), Ingrid Nappi (Institut Louis Bachelier), Marc Verrecchia (Groupe Verrecchia) et Jean-Christophe Visier (CSTB).
Face à la crise du logement, et pour aider ceux qui la subissent le plus durement, Céline Beaujolin a souligné les rôles de la société civile et des fonds privés pour compléter l’action publique. Elle a notamment insisté sur le nécessaire essaimage des pensions de famille, un modèle qui a fait ses preuves, dont l’Etat a fait un objectif et qu’il finance. L’enjeu est désormais de convaincre les maires que ce dispositif est vertueux et qu’il répond à des besoins locaux.
Par ailleurs, par des avantages consentis aux propriétaires, elle a invité à développer davantage le parc locatif privé à vocation très sociale.
Plus globalement, les intervenants ont promu une vision axée sur la production de logements, plutôt que de « mise en chantier », en soulignant la nécessité d’adopter une approche holistique et systémique qui viserait à construire mais aussi transformer le parc existant et diminuer la vacance en impliquant l’ensemble de la chaîne de valeur. Pour ce faire, la filière devra gagner en leadership et en cohésion afin d’aligner ses différents acteurs sur des enjeux stratégiques comme la maitrise du coup du foncier ou de la construction, ou encore, revaloriser des métiers en tension.
Enfin, Céline Beaujolin a incité à revoir la méthode de planification des politiques du logement, l’aspect quantitatif seul n’étant pas adapté. Pour cerner au mieux les besoins locaux et apporter des solutions concrètes et appropriées, il convient d’identifier les besoins à l’échelle territoriale, ce qui est une mission d’Etat, et ainsi aller vers une décentralisation des politiques du logement.