Augmentation de capital : INVESTISSEZ SOLIDAIRE pour un fort impact social !
Publié le 20 mai 2022
Les Alchimistes collectent une à deux fois par semaine les déchets alimentaires des habitants du 7ème arrondissement de Lyon, de plusieurs associations et autres partenaires dont les hôpitaux, les cantines, les restaurateurs, les supermarchés… et les Escales Solidaires.
Comme l’explique Salomé Kerouédan qui travaille depuis septembre sur le site, « Une opération de sensibilisation a été menée auprès des habitants de cet arrondissement et s’étendra ensuite à toute la Métropole ».
Et Juliette de préciser, elle qui pilote cette expérimentation menée par Voix Publique depuis septembre : « 185 bornes à compost ont été installées, des sacs biodégradables distribués et nous sommes allés à la rencontre des habitants pour les informer et les inciter à rassembler leurs déchets alimentaires : épluchures, restes de repas, légumes, fruits, viandes, poissons, pain, feuilles d’essuie-tout… Dans l’ensemble, les consignes sont plutôt bien respectées. Ils jettent ces déchets dans des sacs biodégradables mis à leur disposition qu’ils déposent dans des bornes prévues à cet effet. Et ça fonctionne, il y a très peu de refus ! ». Dans un grand local, elle montre les bacs noirs des particuliers et ceux de couleur marron des partenaires, tous identifiés par un code barre, ramassés environ deux fois par semaine et transportés par camion.
A l’arrivée, chacun des bacs est pesé, son contenu évalué puis trié à la main. Les déchets sont ensuite broyés dans une grande cuve et mélangés à une matière sèche, le broyat de bois. « C’est ce qu’on fait dans les composts individuels ou collectifs, on mélange matières sèches et humides mais à la pelle », commente Salomé. Le produit est ensuite stocké à l’extérieur et bâché. Commence alors une longue maturation avec des températures qui peuvent atteindre 70°. Au bout d’une douzaine de semaines, un compost sombre est obtenu, passé au tamis, prêt à fertiliser la terre des agriculteurs et des jardiniers. « Il faut compter un tiers de compost pour deux tiers de terre », ajoute Salomé.
Passagers et bénévoles apprécient cette visite concrète particulièrement instructive. Comme Mélanie, bénévole à l’escale du 9, tous pensent qu’ « il est important de savoir comment tout cela fonctionne pour pouvoir mieux en parler aux passagers des escales qui doivent jeter les restes de leurs assiettes dans des bacs à compost ». Jean-Marc, bénévole à l’Escale du 3, renchérit : « Le but, c’est aussi d’éviter que les déchets alimentaires se retrouvent dans les ordures ménagères ».
Chacun repart avec un sac de cette belle matière légère et dense à la fois, fine et inodore, à répandre au pied de ses plantes en terre ou en pot. Quand Romain, bénévole « joker », en saisit une bonne poignée, Salomé s’exclame : « Dire que vous avez dans votre main jusqu’à 7 milliards de micro-organismes, c’est fascinant ! ».
Marie-Anne, bénévole reporter aux Escales Solidaires