Publié le 3 mars 2021
Depuis le début de la crise de la Covid-19, l’équipe d’HHR se mobilise et trouve des solutions pour répondre aux difficultés financières rencontrées par des étudiants de la résidence Emmanuel Mounier.
Nelson Pereira, salarié responsable du site, et Jean-Louis Perrot, bénévole référent, constatent une précarité grandissante parmi les étudiants : « Certains n’ont plus de travail donc plus de revenu et leur famille ne sont pas toujours en capacité de les aider », constate Jean-Louis.
Face à cette situation, l’équipe de la résidence a mis en place un point écoute assuré par Nelson Pereira et Jennifer Rousset, l’une des bénévoles. Une vingtaine d’étudiants ont fait part de leurs difficultés financières. “Nous avons déposé 16 dossiers de fonds de solidarité, ce qui correspond à environ 10 000 € d’aide débloqués pour nos étudiants les plus précaires”, explique Nelson. Cela a permis de diminuer les dettes de loyers. L’équipe a également mis en place un point d’orientation pour informer les étudiants sur les dispositifs d’aide en matière d’alimentation ou de santé. “Nous complétons l’aide alimentaire avec la distribution de repas, chaque vendredi, avec l’association Le chaînon manquant. Nous restons également disponibles avec le point écoute tous les jeudis.”
L’équipe de la résidence aimerait trouver des solutions durables pour ces étudiants. « Nous explorons des pistes de financement d’accompagnement pour ce public spécifique. Nous souhaitons également initier un travail transversal sur ces sujets au sein d’HHR. Il sera également nécessaire de prévoir un état des lieux de la situation des étudiants dans les mois à venir en fonction de l’évolution de la situation sanitaire”, précise Nelson Pereira.
Lien social et continuité des soins à la résidence Emmanuel Mounier
La résidence intergénérationnelle Emmanuel Mounier, située au 13 bis rue Delandine dans le 2e arr de Lyon, accueille 15 personnes convalescentes ou handicapées et 139 étudiants qui s’engagent à effectuer deux heures de bénévolat par semaine pour accompagner ces convalescents, ainsi que des personnes fragiles hébergées dans le quartier. L’objectif est de les aider à rompre l’isolement.
Ici, nous avons des situations de grande solitude, de pauvreté, de maladie ou de handicap sérieux. Quand on est pauvre et malade, on ne peut pas se loger au sortir de l’hôpital. Certains nous viennent de la rue, explique Jean-Louis Perrot, bénévole référent à la résidence.
Nous proposons à ces personnes un hébergement temporaire en attendant de trouver une solution plus pérenne.
Un médecin coordinateur assure à temps partiel le suivi des soins avec les intervenants extérieurs et une chargée de mission sociale accompagne les résidents. « On prépare dès leur arrivée leur projet de sortie. L’occupation d’un logement est comprise entre trois mois à trois ans, le temps de suivre une chimiothérapie près du centre de Lyon par exemple. Certains restent plus longtemps car c’est compliqué de trouver un logement adapté à une situation de handicap. Mais on y arrive malgré tout », indique Nelson Pereira, le responsable du site. Des résidents sont également accompagnés dans leur fin de vie en lien étroit avec les services hospitaliers.
