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Tiers-lieux solidaires

Pédicure-Podologie à l’escale du 9

Publié le 8 février 2022

Si l’on prenait enfin soin de nos pieds ?

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Trop souvent délaissés, ignorés, cachés, mal chaussés, nos pieds sont les grands oubliés de notre corps. Jusqu’au moment où ils nous font souffrir… Pourtant, ils doivent être l’objet de toute notre attention, pas seulement pour des raisons esthétiques, mais surtout parce qu’ils supportent le poids de notre corps et sont indispensables à la marche et à la station debout. Alors, prenons le temps de les examiner régulièrement, de couper les ongles des orteils correctement, de débarrasser les talons de leur corne, de les masser et de porter des chaussures adaptées, ni trop hautes, ni trop serrées, ni trop larges, en un mot de les chouchouter… Et ils nous le rendront bien ! Ne dit-on pas d’une personne en bonne santé qu’elle a bon pied bon œil ?

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Certes, pour des raisons de surpoids, de raideur, de difficulté à se baisser, et même lorsque l’on se porte bien, atteindre tous les recoins de nos pieds n’est pas une mince affaire. Le recours régulier à un podologue professionnel s’avère indispensable mais représente un coût non négligeable, d’autant qu’il n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, sauf pour les diabétiques. Seules quelques mutuelles proposent un forfait.

L’école de pédicure-podologie Rockefeller, située dans le 8ème arrondissement de Lyon, s’associe cette année aux Escales Solidaires pour offrir des soins aux passagers. Ce partenariat permet à ses étudiants d’avoir un lieu de stage où ils peuvent pratiquer leur futur métier, de s’améliorer en appliquant les conseils de leur formatrice qui les évalue en fin de séance, et aux passagers de bénéficier d’une prestation gratuite, ô combien bénéfique et délassante. Une heure de détente, d’échanges pour ceux qui le souhaitent, de relaxation totale. « C’est une bonne expérience pour les étudiants de travailler auprès de personnes en difficulté », observe Carole Prou, leur formatrice. « Et puis, c’est le propre de notre métier, nous nous déplaçons à domicile, ils se trouvent donc là dans des conditions semblables à celles qu’ils vont rencontrer lorsqu’ils seront installés ».

Bechira, qui vit à Villeurbanne et fréquente l’escale du 6, partage son bonheur : « J’adore venir aux escales, discuter avec des gens que je ne connais pas, participer à toutes sortes d’activités, m’occuper enfin de moi alors que j’ai passé ma vie à m’occuper des autres. Les escales ont changé ma vie, on s’occupe de nous, de nos pieds, de nos cheveux, de notre dos… Vive les escales ! ». Le regard espiègle, elle ajoute en souriant : « Elle travaille bien la petite, elle ne me fait pas mal du tout ».

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Les cinq étudiants présents sont ravis de se déplacer et de pouvoir se rendre utiles. « C’est bien de sortir de notre école« , apprécie Florient, « on peut voir toutes sortes de patients« . Dorothée, en reconversion professionnelle, renchérit. « J’aime la relation à l’humain, j’en avais assez d’être devant un ordinateur, c’est bien plus intéressant et enrichissant », poursuit-elle tout en massant délicatement les pieds de Béchira, aux anges !

Le podologue soigne les affections du pieds tels que les cors, les durillons, les verrues ou encore les ongles incarnés . « Nous faisons à la fois des soins de pédicure et des traitements cutanés locaux », explique Noor Lisa, étudiante, « Ces derniers sont limités.  Pour les verrues plantaires par exemple, on peut les brûler à l’azote mais c’est tout. On peut aussi prescrire des pansements, compresses, azote et certains produits ».

Les passagers présents repartent les pieds légers, détendus, la démarche plus souple… une agréable sensation qui leur donnera rapidement l’envie de revenir. Cela tombe bien, ils en auront la possibilité une fois par mois.

Prochaines séances le 28 février de 14h30 à 17h30, sur 3 créneaux d’une heure.

Réservations  : 06 65 75 81 32

 

Marie-Anne Ichter, reporter bénévole

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