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Tiers-lieux solidaires

Atelier Tai chi à l’Escale Solidaire Wilson

Une bouffée d’énergie et de détente pour la semaine !

Tous les lundis à 16h15, l’Escale Solidaire Wilson offre la possibilité de découvrir et pratiquer le tai chi, cet art martial chinois aux multiples bienfaits pour la santé globale de l’individu.


Publié le 2 novembre 2023

Jeunes et moins jeunes participent aux séances animées par Philippe depuis l’année dernière. Ce lundi 16 octobre, les participants sont si nombreux, plusieurs nouveaux ayant rejoint les anciens, que Philippe choisit, par moments, de diviser le groupe en deux. « C’est un groupe très hétérogène, avec un large éventail d’âges, des personnes en pleine forme, d’autres avec des difficultés physiques ou de mémorisation, mais je m’adapte », confie-t-il.

Effectuer lentement des mouvements qui sollicitent l’équilibre, la coordination, enchaîner différentes postures, « ce n’est pas facile », reconnaît Isabelle qui a pourtant pratiqué le tai chi pendant plusieurs années avant une longue interruption. « On travaille à la fois la mémoire et la coordination », poursuit-elle. « Et aussi la concentration ! », renchérit Evelyne qui pratique le qi gong à l’escale du 9 et a voulu essayer le tai chi. Les deux disciplines ont de nombreux points communs, mais l’enchaînement des mouvements est spécifique au tai chi. « Au début, faut s’accrocher ! », constate Evelyne. « Oui, mais en fin d’année on se sent plus à l’aise, on peut  pratiquer chez soi et on se rend compte que cela fait beaucoup de bien au mental et au corps, notamment aux articulations ! », affirme Isabelle qui encourage Evelyne à poursuivre l’activité.

Apprendre d'abord des postures puis les enchaîner

Le cours commence par un échauffement. Philippe conseille de se concentrer, d’oublier ses préoccupations pendant une heure. « Vous allez apprendre à travailler votre équilibre et à coordonner les mouvements de vos membres, à partir de plusieurs postures qu’il faudra ensuite enchaîner lentement, dans un mouvement souple et continu », explique-t-il. Il recommande de s’appliquer tout en prenant son temps et en relâchant ses tensions. « Vous vous sentirez bien plus légers en partant, cette sensation aura des répercussions sur votre quotidien, d’abord dans l’immédiat, puis dans la journée, la semaine… », assure-t-il.

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Drôles de noms pour des postures

« Repasser le singe », « Brosser le genou », « Séparer la crinière d’un cheval sauvage », une phrase évocatrice est attribuée à chaque posture pour faciliter la mémorisation. Il n’empêche qu’au moment d’enchaîner les mouvements, bras et jambes s’emmêlent, les regards se posent sur les voisin.e.s et les corps se bloquent, désorientés. Philippe rappelle alors une règle essentielle : « Faites confiance à votre mémoire corporelle, ne réfléchissez pas, c’est elle qui va vous entraîner tout naturellement. Oubliez votre mémoire intellectuelle ! ». Pas si simple à adopter, si l’on en croit les attitudes et les réflexions des participants, surtout lorsqu’il leur propose d’effectuer l’enchaînement seuls, sans son aide. Hayette s’arrête en plein élan. « J’ai tout oublié », se désole-t-elle, « il y a l’âge qui compte aussi ! ».

Philippe encourage les participants à persévérer jusqu’à ce que ces gestes deviennent naturels, promettant qu’ils pourront alors en savourer les bienfaits. « Même si le tai chi est un art martial, n’oubliez pas que c’est aussi un exercice de santé qui fait travailler les méridiens, comme le qi gong, et qu’il permet de libérer le stress », répète-t-il. « On travaille aussi sur la respiration, profonde et en harmonie avec les mouvements, mais ce sera pour plus tard », annonce-t-il avec un sourire malicieux.

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Respecter son propre rythme, être à l'écoute de son corps

Il parle en connaissance de cause, lui qui pratique cette discipline depuis 30 ans dans différents clubs et enseigne depuis cinq ans. C’est par un concours de circonstances qu’il a commencé à animer des séances à l’escale Wilson. « L’expérience me plaît, c’est un public que je ne connaissais pas, certains éprouvent plus de de difficultés que d’autres. C’est la raison pour laquelle on progresse plus lentement. Je ralentis le rythme, détaille chaque mouvement, tout en veillant à ce que les plus rapides ne se démotivent pas et que les autres ne se découragent pas ! ».

Quoi qu’il en soit, chacun évolue à son rythme et pratiquer le tai chi est un excellent moyen de faire travailler corps et mémoire, quelles que soient les difficultés personnelles.

Alors, rendez-vous à l’Escale Solidaire Wilson tous les lundis de 16h15 à 17h30 !

 

 

Marie-Anne Ichter, reporter bénévole escales solidaires

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